Je viens de terminer ma formation de sophrologue (et suis diplômée !) après 2 ans d’apprentissage. A plusieurs reprises j’ai compris que j’avais besoin de temps « d’infusion » pour intégrer, vivre ce que j’apprenais. Ce temps permet de digérer pour que ce soit pleinement assimilé en soi. Pourtant, il est parfois difficile de prendre ce temps car il est parfois synonyme d’inaction. Dans notre société, c’est plutôt mal vu…
Être dans l’action
Depuis 2016, il s’est passé beaucoup de choses dans ma vie. Je me suis sentie ballotée fortement de tous côtés, pour comprendre enfin que c’est moi qui avais réuni toutes les conditions nécessaires pour cela. Je suis devenue autonome et me suis responsabilisée. Mais cela ne s’est pas fait sans loupés !
La plus grande « erreur » à mon sens a été d’être le plus possible dans l’action. J’ai fait cela en 2017 pour éviter de trop souffrir (ce qui a moyennement fonctionné à ce niveau-là) et… j’ai continué. Il faut dire que j’étais efficace ! On dit de moi en général que je suis très organisée, rigoureuse et consciencieuse. Organiser des choses dans ma vie m’était donc familier et j’obtenais de réels résultats.
C’est grâce à cela que j’ai élaboré moi-même mon projet professionnel jusqu’à me reconvertir dans l’insertion. C’est aussi grâce à cela que j’ai continué sur mon évolution professionnelle en construisant mon projet dans la sophrologie puis le coaching.
De beaux résultats, contrebalancés par un élément de taille : le non-respect de moi-même. En étant tout le temps dans l’action, j’avais l’impression d’avancer, de reprendre ma vie en mains, d’en être pleinement actrice.
Seulement, en parallèle, je m’épuisais. Je niais mes ressentis, mes émotions, je n’écoutais pas les signaux de mon corps. Je ne travaillais pas assez sur l’être, relégué sur le bas-côté car je le décrétais moins noble. Je me trompais.
Aujourd’hui je regarde ce passé avec compassion. Je ne pouvais pas faire autrement à l’époque. J’ai compris cela et me suis pardonnée.
Finalement, ce sont tous mes choix faits dans ce passé qui m’ont conduite à ma vie actuelle. C’est cela se responsabiliser !
Laisser le temps au temps
Je ne crois pas que je reprendrai de formations de plus d’un an dans le futur, même si être en veille permanente est très important pour moi.
Cela me nourrit, me tient à jour dans mes connaissances, m’ouvre de nouvelles perspectives pour encore mieux accompagner les autres.
Mais laisser le temps au temps c’est essentiel, car c’est comme cela que tout pourra être accepté, assimilé. Ce temps-là, je décide de me l’offrir maintenant car il est important pour moi.
Je savoure les moments d’incertitude, uniquement créés par mon mental qui me raconte une histoire (toujours la même). Tous ces moments de vide – seulement en apparence – et de ralentissement, tous ces tris que je fais actuellement. C’est un peu le grand ménage pour laisser de la place à quelque chose de beaucoup plus grand et plus beau.
Et vous, prenez-vous le temps de digérer les évènements, d’en tirer des leçons ? Avez-vous été beaucoup dans le « faire » ?